Quatre ans et demi, c’est l’âge de Marion. Sa mère au téléphone m’a parlé ainsi : » Marion a vécu une très forte émotion, elle n’a pas compris mon ordre et a traversé la rue sans regarder. La voiture n’a pas ralenti et heureusement Marion a continué vers l’autre trottoir en accélérant, le choc a été évité de très peu ».
Le mot est lâché « une très forte émotion » moi aussi je suis saisi quand la petite fille à peine allongée sur la table commence à raconter très calmement, et avec précision l’incident. Mes mains s’étaient posées naturellement à la base de son cou, englobant tout son thorax, des mains plutôt rassurantes. L’enfant parle, nous l’écoutons sa mère et moi, une fois le récit terminé je lui demande de dire ce qui ne va pas. Elle dit avoir du mal à s’endormir, se plaint de la tête et du ventre, la mère confirme et rajoute que juste après, la petite fille était tétanisée par la peur et ne pouvait pas parler. Les manifestations physiques sont apparues en fin de journée, l’insomnie quelques jours après.